Revue de presse
Article de l'Union du jeudi 6 décembre 2007
Châlons-en-Champagne
Le Basket club châlonnais : une équipe de potes
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Romain Rousseaux (la mascotte de l'Espé), Jean-Marc Olivier (président du club des supporters de l'Espé), Mathieu Gobillot (aucun rapport avec le président de l'Espé), Mickaël Klümb (président du BCC) et Jérémy Kimenau (un des membres fondateurs du club), ici de gauche à droite et de haut en bas, ont créé le BCC pour jouer entre copains.
Le Basket club châlonnais a été créé l'été dernier. La jeune équipe découvre le basket de club et la gestion au jour le jour d'un club sportif.
DEPUIS l'été dernier, Châlons dénombre un quatrième club de basket (1) : le Basket club châlonnais. « À la base, nous étions quatre. Une bande de copains, indique le président, Mickaël Klümb. Pour certains, on jouait déjà ensemble l'an dernier dans le cadre de nos études. Cette année, on avait envie de jouer entre nous, sans se prendre la tête. »
« C'est un petit défi qu'on s'est lancé, complète Jérémy Kimenau, un des joueurs. On s'est dit : et si on créait un club ? »
Et c'est tout un boulot : trouver un lieu d'entraînement, des équipements, des joueurs et bien sûr des sous. « Pour s'entraîner et disputer nos matchs, la ville nous a prêté le gymnase du Mont-Saint-Michel, souligne le président. Concernant l'argent, comme c'est notre première année d'existence, on n'a pas droit à des subventions pour l'instant, et donc on démarche plein de petites entreprises locales. » Parce que lancer un club, même entre potes, ça coûte de l'argent. Une multiplication de sommes allant de 40 à 50 euros, mais surtout les frais d'arbitrage (700 €), l'engagement en championnat (230 €) et les tenues (970 €), pour un budget total de 2.947,03 € précisément.
Manque de taille
Autre tâche : trouver des joueurs, ne serait-ce que pour débuter un match. Même si l'enthousiasme est là dès le départ, il est plutôt compliqué de disputer toute une saison avec quatre joueurs seulement, dans une discipline qui se joue à cinq contre cinq. « On se connaît par l'intermédiaire de l'Espé, on fait partie du public de Coubertin, indique Mickaël Klümb. On a cherché autour de nous. Jean-Marc, le président du club des supporters, a rejoint l'équipe, tout comme Romain, la mascotte. » Quelques joueurs de plus et hop, voilà l'effectif qui monte à sept. Pas du luxe pour un week-end comme le précédent, où mascotte et président du club des supporters de l'Espé sont à Coubertin alors que leurs coéquipiers doivent jouer à Vitry-la-Ville (défaite 84-36).
« Ce n'est pas évident de trouver des joueurs. On a passé des annonces, mais on manque un peu de taille, précise le président. Si quelqu'un s'adapte à l'ambiance, et se retrouve dans l'esprit de l'équipe qui est de jouer pour le plaisir, il est le bienvenu. » Car au BCC, on ne se met pas trop la pression du résultat pour cette première année. L'équipe est en effet engagée au plus bas niveau qui existe : le championnat d'honneur excellence départementale, celui où « on ne peut pas descendre ».
Première victoire contre Recy
L'équipe étant souvent incomplète les soirs où l'Espé joue (mais n'a jamais déclaré forfait), certains découvrant le basket de club, pas étonnant que l'équipe ait connu un début de saison on ne peut plus difficile avec quatre (larges) défaites lors des quatre premières journées (89-41, 92-32, 84-49 et 75-42). Jusqu'à une première historique dans la (jeune) vie du club, le 25 novembre dernier : une victoire 66-61 face à Recy-Saint-Martin. Du coup, le BCC n'est pas LA lanterne rouge des lanternes rouges puisque les Rouges et Noirs devancent Recy et… l'Espé.
Antoine Busnel
(1) Les trois autres sont l'Union basket Cités-en-Champagne, l'ASPTT Châlons-en-Champagne et bien sûr l'Espé.